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L'équipe du C.H.A.M.

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CONSEIL DE DIRECTION

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Présidence : Pierre Ipert

Secrétariat : Damien Riba

Trésorerie : Vido Mariotte

Administration : Renée Pugi,

Christiane & Georges Ferretti

Consultante : Coralie Riba

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RELATIONS AVEC LA MAIRIE

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État civil : Anabela Ramos

Service population & citoyenneté / Archives

Hôtel de Ville

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Archives municipales :

Matthieu, Frédérique, Laurence

Avenue Paul Robert

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MEMBRES DU CONSEIL MUNICIPAL

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Adjoint à la Culture

& à l'événementiel :

Michel Bianchi

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Adjointe au Patrimoine

& à la Vie associative  :

Maryse Imbert

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Adjoint au Tourisme :

Christophe Tourette

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Adjointe à l'État civil :

Hélène Barnathan

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Conseiller subdélégué

au Patrimoine :

Brian Hickmore

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Conseiller subdélégué

à la Ville numérique :

Philippe Bardey

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Présidence d'honneur,

le Maire de Mougins :

Richard Galy

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Livret des associations 2021-2022
Eglise Saint-Jacques-le-Majeur
Histoire
Monnaie romaine - La Borde
Archéologie
Statue d'Auguste - Plan Saint Martin.jpg
Événements
Parfum Emeraude de Coty, 1921
Peuples et traditions

 

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Il est de notre devoir de prolonger la mémoire des anciens, de tenter de l'enrichir afin de la transmettre aux jeunes générations. Du haut du clocher de l'église Saint-Jacques-le-Majeur, 5000 ans d'histoire nous contemplent.

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Habitée depuis le néolithique, la colline de Mougins recèle de nombreux vestiges dont certains ont été retrouvés et sont exposés dans le musée du 70, rue Maréchal Foch.

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Nous inventorions et répertorions au fur et à mesure les trouvailles transmises par leurs détenteurs naturels et les services de l'état, en particulier l'INRAP, l'institut national de recherches archéologiques préventives.

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Notre souci permanent est de veiller au maintien du patrimoine mouginois par les moyens les plus adaptés :

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- organisation de manifestations culturelles,

- actions de défense des traditions locales,

- échanges avec les villageoises, villageois, les touristes, les scolaires, collégiens, lycéens et les étudiants chercheurs.

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L'église paroissiale, au centre du village,  apparut pour la première fois dans les textes en 1259 comme appartenant au Castrum de Mougins. De style roman, son intérieur est enduit comprenant une nef de deux vaisseaux juxtaposés. Le clocher est une tour quadrangulaire ornée d'un clocheton sommital réservant un panorama époustouflant à 360° sur la baie de Cannes, les îles de Lérins, l'Estérel, Grasse, les préalpes, la baie des anges et le golfe de Nice.

Recherches et témoignages

 

 

Nous nous efforçons de diffuser et de transmettre notre savoir aux autorités de la ville ainsi qu'au grand public. Nous avons pris part dès l'origine aux recherches sur les chantiers et sur les lieux de fouilles organisées sur la commune. 

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En France, la nécessité de protéger le patrimoine archéologique a été ressentie en 1941 avec la loi Carcopino, validée en 1945, instaurant l’autorisation et la surveillance des fouilles par l’État et rendant obligatoire la déclaration de découverte fortuite.

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Après la Seconde Guerre mondiale, avec les nombreux travaux d’aménagement du territoire, les destructions de vestiges sans étude préalable se multiplient. Divers scandales éclatent, donnant lieu, en 1973, à la création de l’Association pour les fouilles archéologiques nationales (AFAN), une agence du ministère de la Culture chargée de la mise en œuvre du fonds d'intervention pour l'archéologie de sauvetage ; puis l'INRAP depuis 2002. Les réunions régulières du C.H.A.M. contribuent à cette veille citoyenne.

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Trois lieux d'exception sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques MH :

- La chapelle Notre-Dame-de-Vie (depuis 1927) ;

- La chapelle Saint-Barthélémy (depuis 1941) ;

- La porte de l'ancien rempart (depuis 1942) communément nommée porte sarrazine ;

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et de nombreuses édifications annexes qui valent le détour : oratoires, mur du jeu de paume, escalier à double arc romain, vieilles demeures et chapelles réhabilitées, four à pain, voies antiques, chemins médiévaux, ponts de pierre, puits et bâtis divers. 

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Interventions et publications

 

 

Nous avons la chance que les archives de notre ville aient été conservées et que des érudits résidant dans la région  tels que E. Hildesheimer, archiviste de la bibliothèque départementale des Alpes-Maritimes et H. Dhumez, historien, aient traduit et étudié nos dossiers.

 

Nous avons bénéficié également des travaux de terrain du docteur Sechter sans qui des sites essentiels de notre antiquité seraient passés dans les déblais sous les pelles des terrassiers.

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Dans le cadre de l'exposition "Mougins, 2000 ans d'histoire" où notre Cercle d'histoire et d'archéologie a présenté des centaines de photographies, cartes postales et pièces uniques, le maire d'alors, Monsieur Roger Duhalde a fait l'honneur de remettre la médaille de la Ville aux membres suivants :

 

Barthélémy Chiava, Michel Franchitti, Jean-Pierre Gosso, Edouard Hugues, Pierre Ipert et Louis Lambert.

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Les archéologues du CEPAM (Cultures et Environnements, Préhistoire, Antiquité, Moyen-Âge) du CNRS coopèrent largement avec notre association pour investiguer les sols. Nous nous souvenons notamment des recherches entreprises à Carimaï à leurs côtés.

 

Nous renouvelons également nos chaleureux remerciements aux responsables communaux et agents de service pour leur confiance et la qualité de l'hébergement dont nous bénéficions de mandats en mandats, depuis 1978 dans les locaux de la Ville.

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Véritable terrasse naturelle avec une vue à 360°, le vieux-village domine l'est des Alpes-Maritimes. Il surplombe du haut de ses 270 mètres d'altitude la baie de Cannes et les îles de Lérins, les mimosas du Tanneron, l'arrière-pays grassois, le promontoire des préalples et la colline de Vallauris-Golfe Juan. Vous jouirez alors d'un panorama de longue haleine embrassant la mer et la montagne, les trames vertes du moyen-pays et les reliefs escarpés au loin. Le coup d'oeil résume deux réalités qui depuis l'aube des temps cohabitent : la bande côtière, bleue, littorale au sud et le fronton géologique des grottes, des baous et des plateaux au nord. En ces contrées de chasse et de pêche, sous les auspices de la déesse Artémis, fille de Zeus et sœur jumelle d'Apollon, est née Mougins, la fertile. La campagne y est bien cultivée et donne encore en ce début de XXIème siècle des productions de fruits et légumes, de raisins et de vins appréciables. Conservant sa fraîcheur d'antan, la cité mouginoise réserve bien des secrets. Elle est réputée dans le monde entier pour de multiples attraits : la gastronomie,  les golfs, les centres hippiques, la forêt communale et le parc départemental de la Valmasque, l'étang de Fontmerle et sa colonie de lotus unique en Europe, la pittoresque et historique route Napoléon reliant Cannes, la citadelle internationale du Cinéma à Grasse, la sous-préfecture et capitale mondiale de la parfumerie.

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La clémence de la météo provençale est renforcée à l'abri des collines et des coteaux, avantagée par la douceur des embruns marins de la rade de Cannes et de Mandelieu-la-Napoule. L'alternance de restanques et de vallons est ainsi propice à d'abondantes cultures en jardins. Le roi jasmin, plan premier et court sur tige, y prospère en pleins champs ; non loin, des tubéreuses ornées de grappes de fleurs blanches à la senteur suave et pénétrante. Sa majesté la rose, dite centifolia ou petite rose de mai, n'est pas en reste ; elle fut des années durant une importante ressource pour les récoltants. Le sieur Théo Giordan de Vallauris s'en souvient : " Je pense souvent à ce temps là, aux travaux d'entretien exigés par les rosiers, au long et pénible travail fait de bêchage, de raclage, la taille, le pliage des tiges... Pour ne pas être trop égratigné par les épines, il était bon de s'habiller d'une blouse de chanvre que rien ne pouvait déchirer. La cueillette commençait tôt le matin, avant le lever du soleil. Ainsi, la rose se conservait plus fraîche, et surtout, un peu plus lourde sur la balance du dépôt. "

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Les années passent et la passion des fleurs-à-parfum demeure chez les habitants de Mougins et chez les descendants des Commettans mouginois, les transporteurs et négociants du nom de TALLENT, VIAL, RAYMONDOU, DARMUS, ces derniers étant installés au Val de Mougins, au lieu-dit des Barraques... Ouvrez les yeux et admirez le mûrissement des oranges et des clémentines, fermez les yeux et humez la bonne odeur des citronniers sous la tonnelle... "Nous sommes toutes et tous des fils de paysans ! Et il n'y a point de culture sans agriculture.", aimait à dire Louis LAMBERT. Le C.H.A.M. accorde donc beaucoup d'importance à ce que la terre peut produire comme bienfaits pour la collectivité et s'est toujours prononcé en faveur de la sauvegarde des paysages rustiques, fondateurs de l'identité communale.

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L'équipe du C.H.A.M. fait le lien, depuis plus de 40 ans, entre les activités de recherche de ses membres, la municipalité et le public. L'audience du Cercle étant grandissante d'année en année, il nous a paru nécessaire de créer ce site d'information enrichie permettant une communication directe et interactive avec tout un chacun à l'ère du numérique et du multimédia.

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La réalisation en toute indépendance des supports et des contenus - photographies, films, témoignages, enregistrements - présentés ici permet de contribuer à ces fins, les moyens matériels et audiovisuels dédiés visant à développer la diffusion de nos actions au-delà de la sphère des habitués. Pour se faire, nous avons créé en 2005 Radio-CHAM puis en 2020 Radio-CHAM / Web-TV, un outil de communication moderne en phase avec le XXIème siècle au service de notre élégante commune et adapté au public local comme international.

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Vous pourrez donc suivre en temps réel nos publications pré-prints - en cours d'élaboration - ainsi que les articles définitifs parus dans la presse générale ; la planification des animations que nous prévoyons pour les mois et les années à venir ; les relations que nous entretenons avec nos partenaires tant institutionnels que privés allant des collectivités aux particuliers ; ainsi que toute actualité pouvant être utile au besoin de l'association.

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L'héritage transmis par le fondateur Louis LAMBERT et ses collaborateurs permet de garder le cap. Sa notoriété publique est un atout qui nous guide au-delà de sa disparition physique. Les ouvrages qu'il a écrit sur Mougins sont sur les tables de notre musée municipal et ses mots résonnent chaleureusement dans nos têtes et dans le coeur de son cher ami de toujours, le nouveau président Pierre IPERT. Merci Loulou, Michel, Henri, Edouard, Jeannot, Julien et les autres. 

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Ce que nous ont fait comprendre les aîné.e.s, c'est qu'il existe beaucoup de freins à la créativité et au dépassement des circonstances mais c'est aussi que la plus belle réponse, c'est bien en soi qu'elle se trouve. La tension qui existe entre l'apport créatif de chacun et l'effet levier du groupe est une dynamique appréciable. En faisant connaissance avec nous, grâce aux rubriques qui suivent, vous découvrirez les nombreuses étapes qui conduisent à présenter la ville et ses atours avec l'esprit ouvert, simplicité et en confiance. Nous savons que beaucoup d'actions sont possibles dans une ambiance optimiste, un désir d'aller de l'avant en s'appuyant sur le pilier de la tradition locale et des archives d'une part et le pilier des technologies émergentes et des rencontres citoyennes d'autre part.

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Les pionniers du C.H.A.M. ont conduit leur équipe d'une main légère, accueillant les nouveaux membres avec enthousiasme, leur donnant un espace de travail confortable et un accès facilité à la documentation, en leur permettant de poursuivre leurs recherches et en les motivant. Il en résulta une communauté collaborative, solidaire et inspirante constamment soutenue par les pouvoirs publics et la presse locale.

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De la multiplicité des présences d'antan

 

 

Au VIème siècle avant Jésus-Christ, la Gaule est composée de peuples variés qui cohabitent ou rivalisent. En Provence, des tribus celtes et ligures se sont implantées près des sources vives, sur les hauteurs et dans des forêts giboyeuses. Elles ont pour habitude d'aménager les lieux pour leur survie et de les diviniser en puisant dans leur panthéon hétéroclite. Mais le croissant méditerranéen manque d'eau, surtout l'été, et les conquérants romains auront pour priorité l'irrigation des sols par la conduite optimisée des cours d'eau en faisant bénéficier les hameaux gaulois. Nous pouvons lire sur la Table de Peutinger datant du XIIIème siècle que sur le territoire de la commune de Mougins s'étendent de vastes champs de blé et de céréales à l'initiative de l'empereur Auguste, le fils adoptif de Jules César. Situés sur la voie domitienne, le Campus de Orreïs constitue un atout majeur pour alimenter les troupes en transit et les populations locales avec lesquelles le pouvoir de Rome s'est allié. Cette route construite en - 118 AEC relie la capitale impériale à la péninsule ibérique. Elle est un enjeu stratégique et permet des innovations techniques, sources de progrès, tout au long de son tracé.

 

Ont été découverts en 2004 par Frédéric Conche de l'INRAP au sommet du Planus Muginum dans le quartier de Saint-Martin au nord-ouest de Mougins, les éléments caractéristiques d'une enceinte sacrée dont nous supposons qu'elle fut dédiée à l'Empereur et à sa famille. Il s'agit d'un ensemble de fosses, de murs maçonnés datés de la fin du IIème siècle, avec du mobilier de la seconde moitié du IIIème siècle, le tout constituant une galerie avec un portique ouvert au midi, agrémenté dans un second temps d'une exèdre ou d'un pavillon. En 2011, la poursuite des fouilles a permis d'extraire d'autres vestiges à l'image de la colonne romaine à fût lisse ci-dessous. 

 

Il est acquis que grâce à un jeu de canalisations, les ruisseaux de Sartorius, la colline en amont, et celui du vallon d'Aussel en aval ont été utilisés par les ingénieurs de la Civitas afin de permettre la création de jardins, d'autoriser l'installation d'habitations sur le sommet de la plateforme et de parfaire l'apport en eau au coeur des Horts et des Horrea, ces exploitations agricoles s'étendant vers le sud jusqu'à l'embouchure de la Siagne, La Bocca, intersection géographique où se rejoignent aujourd'hui les villes de Mougins, Le Cannet, Cannes, La Roquette et Mandelieu. 

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Colonne romaine, Planum Muginum, 2007

De style corinthien, les structures de l'édification romaine sise au lieu-dit «Château de Currault», aujourd'hui Acti Park, sont d'une richesse et d'une pureté rare dans la région. Elles témoignent de l'occupation antique au IIème siècle de notre ère ; à noter qu'au vieux-village, dont le surnom immémorial est La Luna, les fondations retrouvées datent pour leur part du IIème siècle avant notre ère.

 

Le chapiteau de la colonne photographiée in situ le 01 juillet 2011 est orné de motifs végétaux évoquant la forme des feuilles d’acanthe, cette plante méditerranéenne typique prisée des artistes sculpteurs. Les Grecs l'ont peu utilisée mais les Romains l'ont largement reprise à leur compte, en particulier pour magnifier des bâtiments de maîtres, peu imposants mais cependant précieux ; ce qui correspond bien aux attributs solaires de l'enceinte de notre Planum, réputé comme camp militaire défensif et centre de commandement probable de la partie haute des greniers à blé signalés distants de 12 miles (17,78 km) d'Antipolis à l'ouest dans l'Itinéraire d'Antonin et dans l'Anonyme de Ravenne. Le symbolisme de la feuille d'acanthe dérive de sa forme très découpée et de ses piquants. Selon une légende rapportée par Vitruve, le sculpteur Callimaque à la fin du Vème siècle avant Jésus-Christ, se serait inspiré de ce végétal vivace, évoquant les aléas de la vie et les blessures de l'existence, pour orner les monuments funéraires et les trophées glorieux.

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Acanthus Mollis
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